Fidèle à sa mission de service public, la RATP prépare le déconfinement depuis plusieurs semaines, malgré les nombreuses incertitudes sur les dispositions réglementaires à appliquer le 11 mai prochain.

Le pouvoir exécutif, dont les membres ne prennent manifestement pas les transports en commun de façon régulière, distille ses mesures au compte-gouttes, tout en reportant ses responsabilités sur les entreprises et les élus locaux.

Pour la CFE-CGC du groupe RATP, il serait inadmissible que les salariés de la RATP et leurs dirigeants aient à assumer une obligation de résultat alors que l’exécutif n’est pas en mesure d’apporter le soutien et les moyens nécessaires. Cependant, les salariés de la RATP et leur encadrement ne ménageront pas leurs efforts pour protéger la santé des voyageurs au mieux.

L’État doit assumer seul son manque d’anticipation et son absence de stratégie claire. Il porte la responsabilité de trente années d’une politique délétère ayant privilégié les services au détriment de l’industrie, le capitalisme financier international au détriment d’un capitalisme familial, le virtuel au détriment du réel. Nous en payons aujourd’hui le prix fort.

Pour la CFE-CGC du groupe RATP, la santé des voyageurs et des salariés est une priorité absolue et l’État doit donner les moyens aux entreprises publiques de service public d’assurer ce dernier.