Dans le cadre des négociations annuelles sur les salaires, la direction s’est engagée à renégocier le montant maximal de l’intéressement pour 2022 avec les partenaires sociaux en janvier dernier. Ces négociations viennent d’aboutir à la signature d’un avenant à l'accord d’intéressement 2021-2023 avec quatre organisations syndicales : la CAT, la CFDT, la CFE-CGC et l’UNSA.

Pour les syndicats FO et la CGT, il est inacceptable. Outre le fait qu'aucune de nos revendications n'a été reprise et que les objectifs n'ont été revus qu'à la marge (et trop peu à notre sens pour la filière de la distribution), le compte n'y est pas pour notre syndicat. Pour nous, il n'est pas question de cautionner le fait que les résultats exceptionnels de ces deux dernières années soient considérés comme devenant une norme et la base de la fixation des objectifs.

En outre, le complément d'intéressement (250 euros bruts), également subordonné à l'atteinte d'objectifs de qualité n'est pas à la hauteur de l'investissement exceptionnel des salariés. Faut-il encore démontrer et prouver par des chiffres que la qualité est bel et bien le quotidien de nos collègues ? La MAIF n'a-t-elle pas encore été récompensée de cette qualité de la relation (premier prix de la relation client dans le secteur de l'assurance et numéro un tous secteurs confondus) pour la dix-huitième année consécutive ?

En faudra-t-il encore et toujours plus pour obtenir une juste redistribution des richesses de l'entreprise ? Il n'y a pas que les chiffres dans la vie des salariés, il n'y a pas que les « mercis » non plus ; il y a surtout les actes : nous les attendons. 

Notre syndicat n'entend pas cautionner :

• tout ce qui sera prétexte à encore davantage de pression, davantage de contraintes et moins de conciliation vie privée-vie professionnelle ;
• le fait de prendre des résultats exceptionnels (voire historiques) pour en faire la norme et continuer la course à toujours plus d'objectifs.