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16 / 07 / 2024 | 14 vues
David Rousset / Abonné
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Influenceurs et réseaux sociaux : Un encadrement nécessaire

Le secteur de l’influence commerciale en ligne connaît une surveillance régulière de la part de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) du fait du nombre et de la constance des irrégularités constatées.

 

L a DGCCRF a rapporté, au début du mois d’avril, les résultats de ces contrôles opérés en  2022 et  2023, au terme desquels plus de 300 influenceurs ont été scrutés.

 

Une attention particulière a été portée sur les réseaux sociaux tels que Snapchat, TikTok, Facebook, Instagram, ainsi que sur les plateformes de communication comme Twitter, Telegram et YouTube.

 

Ces contrôles ont révélé que près de la moitié des influenceurs étaient en situation d’anomalie, ne respectant pas les normes établies pour une communication commerciale transparente et honnête.

 

C’est mieux qu’en 2021, où 6  sur 10 ne respectaient pas la réglementation sur la publicité et les droits des consommateurs, mais notoirement insatisfaisant.

 

Manque de transparence

 

Les infractions les plus courantes relevées par la DGCCRF incluaient le manque de transparence concernant le caractère commercial des publications et l’identification ambiguë des annonceurs.

 

Des cas plus graves ont également été observés, tels que la promotion de produits ou services illégaux, la vente de produits contrefaits ou dangereux, et des allégations mensongères sur les bienfaits de certains produits pour la santé.

 

Le bilan des contrôles met en lumière la nécessité d’une régulation adaptée à l’évolution rapide du secteur de l’influence commerciale. Il souligne également l’importance, pour les influenceurs, de se conformer aux règles en vigueur pour maintenir la confiance des consommateurs et la crédibilité de leurs recommandations.

 

Pris au mitan de l’année 2023, la loi du 9 juin 2023 précisant le cadre légal de l’activité d’influence commerciale et visant à lutter contre les dérives, et le guide de bonnes pratiques qui l’accompagne, n’ont pas encore été intégrés dans les pratiques de tous les influenceurs.

 

Vigilance

 

L’AFOC avait exprimé son inquiétude l’an dernier, à l’occasion de la parution de cette loi.

 

A la lumière de cette étude, l’AFOC souhaite que les services de contrôle de l’Etat continuent de surveiller ce secteur pour réguler les pratiques dans un domaine en pleine expansion, où les influenceurs jouent un rôle de plus en plus central dans les stratégies marketing des entreprises.

 

Dans l’attente, elle recommande aux consommateurs d’être vigilants quant aux annonces proposées sur les réseaux sociaux.et promues par des influenceurs...

 

A savoir: Les pratiques commerciales déloyales peuvent être signalées sur la plateforme SignalConso de la DGCCRF.

 

Des arnaques financières renouvelées et multipliées

 

 

Comme tous les ans depuis sa création en 2010, le Pôle commun Assurance Banque Epargne de l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution ; l’ACPR est l'organe de supervision français de la banque et de l'assurance) et l’AMF (Autorité des marchés financiers) présente son rapport annuel à l'occasion d'une conférence de presse. Cette année, le rapport annuel a été publié le 12 juin 2024 et pointe particulièrement la recrudescence des arnaques financières au détriment des épargnants.

 

Le rapport note que nous sortons progressivement de deux années d’inflation plus forte et de taux d’intérêt plus élevés, qui ont modifié les attentes des épargnants et l’offre de produits d’épargne. La digitalisation croissante du secteur financier et le développement de l’intelligence artificielle représentent des opportunités pour les épargnants mais peuvent également fragiliser les moins avertie et accroître le risque de fraude.

 

En 2023, 15% des Français déclarent avoir déjà été victimes d’une escroquerie sur un placement financier, ce taux atteint 35% chez les moins de 35 ans. Aussi, l’ACPR et l’AMF alertent sur de nouvelles techniques comme le « spoofing » (usurpation du numéro de téléphone d’une banque ou d’une autorité), le « quishing » (faux QR code) ou encore les usurpations d’identité. Parmi les nouvelles tendances de fraudes, les autorités relèvent la multiplication de faux contrats en financement participatif ainsi que de nombreuses offres d’investissements frauduleuses dans les énergies renouvelables, les EHPAD ou encore dans des parkings équipés de bornes de recharge électrique.

 

Les pratiques frauduleuses ne sont pas marginales ; en 2023, les autorités ont inscrit 1 350 noms de sites ou d’acteurs non autorisés sur leurs cinq listes noires publiées sur le site Assurance Banque Épargne Info Service (ABEIS), parmi lesquelles près de 965 cas d’usurpation d’identité.

 

Pour information, l’ACPR et l’AMF disposent de sites internet à la fois point d’entrée et mine d’informations sur les produits financiers, des informations et conseils afin d’aider les clients, épargnants et investisseurs  du secteur financier à effectuer les bons choix.

 

Pour en savoir plus :

- Assurance-Banque-Épargne Info Service : https://www.abe-infoservice.fr ou appeler au 0811 901 801 du lundi au vendredi de 8h à 18h (service 0,05€/min + prix d’un appel).

- AMF : https://www.amf-france.org/ ou appeler AMF Epargne Info Service au 01 53 45 62 00 du lundi au vendredi de 9h à 12h30. ACPR : https://acpr.banque-france.fr

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