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05 / 03 / 2020 | 40 vues
Béatrice Clicq / Abonné
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Index d'égalité dans les petites et moyennes entreprises : des écarts partiellement rendus invisibles

Le 1er mars 2020, les 40 000 entreprises de plus de 50 salariés doivent avoir publié leur note via l’index d'égalité. Pour celles de plus de 250 salariés, il s’agit de leur seconde publication.
 

Le bilan 2019 nous donne hélas raison. Si passer à une obligation de résultat pour l'égalité salariale entre hommes et femmes est une réelle avancée, l'outil montre ses limites, ce qui confirme nos réserves exprimées depuis le début.


En 2019, 99 % des entreprises de plus de 1 000 salariés et 70 % de celles de plus de 250 ont publié leur note. Elles ont en moyenne obtenu une note de 82 points sur 100, incohérente avec les 25 % d'écart salarial constatés. Les 75/100 sont validés pour 83 % d'entre elles : elles ne risquent donc aucune sanction.


Pourtant, les écarts existent mais ils sont partiellement rendus invisibles par l'outil lui-même (non-prise en compte des groupes d'effectifs ayant moins de 3 femmes et 3 hommes, seuil de pertinence permettant de gommer 5 % des écarts constatés).


Deux éléments d’alerte
 

  • Près de 20 % des entreprises ne respectent pas la loi relative au rattrapage salarial pour les femmes revenant de congé maternité.
  • Près d'une sur deux compte au mieux une femme parmi ses dix meilleures rémunérations.
     

Pour 2020, nous craignons que dans bien des entreprises de 50 à 250 salariés, une part importante des indicateurs ne pourront être pris en compte pour cause d'effectifs trop faibles, ce qui rendra l'index incalculable, protégeant de fait les entreprises de tout risque de sanctions.
 

En novembre, un bilan devait être présenté aux organisations syndicales et patronales dans le cadre du conseil supérieur de l'égalité professionnelle. Mais le gouvernement n'a pas procédé au renouvellement des mandats du CSEP qui ont pris fin en mai 2019, encore une preuve de la volonté du gouvernement de maintenir un dialogue social de qualité !

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