Grande distribution : signature d'un accord sur les salaires
La première réunion de négociation s’est ouverte, le 30 mars, par la lecture d’une déclaration commune de l’intersyndicale formée par les 5 organisations représentatives dans la branche.
La position commune de l’intersyndicale portait principalement sur la nécessité d’anticiper, dans ces négociations, la hausse du SMIC du 1er mai et faire ainsi en sorte que les salariés ne se retrouvent pas de facto en deçà du minimum légal alors que l’accord n’aurait pas encore été rendu applicable à l’ensemble des employeurs et des salariés du secteur.
La FCD (Fédération du commerce et de la distribution) représentant les employeurs du secteur de la grande distribution a pris en compte la demande de l’intersyndicale et a programmé une 2nde réunion de négociation afin de pouvoir avancer rapidement dans la négociation.
Une seconde proposition a donc été faite par la FCD proposant de 6,1 % à 8 % d’augmentation selon les niveaux. La FGTA-FO tout en reconnaissant l’effort d’anticipation n’a pu que regretter le tassement intervenu sur les premiers niveaux de la grille. Il a donc été demandé l’intégration d’une clause permettant aux parties d’examiner dès le mois suivant la hausse du SMIC la possibilité de recréer des écarts entre les premiers niveaux.
Contrairement à ce qui a été annoncé dans la presse début mai, la FCD a accepté et intégré la demande dans l’avenant n°88 à la Convention Collective Nationale du Commerce de détail et de gros à prédominance alimentaire. Suite à ces dernières propositions FO, CFDT, CFTC et CGC se sont positionnées pour une signature.
Rappelons que les négociations sur les minima conventionnels permettent d’assurer aux salariés de la grande distribution, en particulier à ceux ne relevant pas d’un accord salarial d’entreprise, des salaires minima permettant de sauvegarder leur pouvoir d’achat.
Pour Angélique Bruneau, Secrétaire fédérale en charge de la grande distribution à la FGTA-FO, c’est la première fois que la FCD accepte d’anticiper une hausse du SMIC dans ce contexte. De prochaines négociations dans le secteur sont d'ores et déjà prévues au mois de juin.