Organisations
Chez Valeo, craintes pour l’emploi avant le prochain comité européen
A lors que le prochain comité européen de Valeo a été repoussé à début décembre, l’inquiétude grandit dans les usines de l’équipementier automobile français, où les salariés anticipent de possibles annonces de fermeture. Elle est au plus haut sur les sites de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) et de La Suze (Sarthe), mis en vente en juillet.
Faute d’annonce sur une éventuelle reprise, les 270 salariés sarthois se sont mis en grève illimitée le 21 octobre. Dans le centre de recherche de La Verrière (Yvelines), également en vente, un autre débrayage a été mené. Et la tension monte à l’usine d’Amiens (Somme), qui a subi fin 2023 un plan social visant 89 suppressions de postes.
Sur trente-trois sites, trente et un sont en sous-activité
Dans la quasi-totalité des établissements, les salariés redoutent une restructuration. Et pour cause, trente et un des trente-trois sites en France sont en sous-activité, explique Bertrand Bellanger, coordinateur FO-Valeo.
La déprime du marché automobile n’est pas seule en cause, précise le militant. Il met en cause la logique financière court-termiste conduisant le groupe à réduire la voilure en France au profit de pays à faible coût de main-d’œuvre.
Depuis mi-2023, Valeo a conduit quatre plans PSE (500 suppressions d’emplois visées). L’annonce, le 25 octobre, d’une révision à la baisse des résultats attendus en 2024 ajoute aux inquiétudes.
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Valéo: une nouvelle vague de suppressions de postes inaccptable
FO Métaux dénonce une nouvelle vague de suppressions de postes et réaffirme son soutien aux salariés
Les annonces faites ce jour par la direction de Valeo, concernant une réduction mondiale des effectifs, confirment les inquiétudes exprimées depuis des mois par notre fédération .
En France, ce sont entre 1 000 et 1 200 postes qui sont menacés parmi les 14 000 salariés du groupe.
Cette nouvelle vague de suppressions pose une question cruciale : quel avenir pour les salariés français du groupe et, plus largement, pour la filière automobile nationale ?
Depuis septembre 2023, les salariés de Valeo font face à une série de restructurations successives :
Bertrand Bellanger, Coordinateur FO Valeo France, souligne :
L’électrification de l’automobile représente un tournant majeur pour le secteur, mais elle ne doit pas se faire au détriment des salariés. Réduire les coûts peut être nécessaire, mais sacrifier des emplois et fragiliser l’avenir de la filière en France est une erreur stratégique.
Notre fédération dénonce un manque d’anticipation de la part de Valeo face aux transformations du secteur et appelle à des solutions durables, permettant de conjuguer compétitivité, innovation et maintien des emplois en France.
Face à cette situation, FO Métaux réaffirme son engagement indéfectible auprès des salariés de Valeo pour refuser la fatalité, défendre leurs droits et négocier des solutions dans leur intérêt. L’organisation rappelle que l’avenir du groupe repose sur sa capacité à maintenir ses savoir-faire et ses talents sur le territoire national.