Organisations
Baromètre sur la qualité de vie au travail (BQVT) à la Banque de France : Une curieuse méthode de "restitution" des résultats
La Banque est-elle prête à entendre la vérité sur ses dysfonctionnements ? on peut vraiment se poser la question suite à la réunion du CSE-C du 18 janvier convié pour une restitution des résultats du Baromètre lancé par la Banque de France sans attendre les résultats de l'expertise que les élus ont décidé de confier au Cabinet Technologia.
La BDF confirme une curieuse conception du dialogue social
En effet, avant même d’arriver à l’exposé du rapport par le cabinet Alcens, le gouverneur a détaillé son plan d’action…
Pratique étrange et inhabituelle alors que la parole n’avait pas encore été donnée à l’intersyndicale pour sa déclaration liminaire : signe évident de l’absence de considération des partenaires sociaux et qui nous donne une impression générale indiquant que tout est bouclé d’avance et que le CSEC ne sert que de chambre d’enregistrement !
Pour preuve, alors que la séance du CSE-C débutait, la communication du rapport était déjà affichée sur le site Navigo. Ainsi, ont été annoncés sans préambule les 4 points principaux ressortant de l’enquête :
Points positifs
Satisfaction au travail
Forte adhésion aux missions et valeurs
Ambiance, convivialité, solidarité…
Relations avec collègues et hiérarchie immédiate
Points d'attention
Charge de travail et mentale trop lourdes
Irritants administratifs et informatiques
Besoin de feed back et de reconnaissance financière et non financière.
Attente significative pour les cadres de d’avantage de soutien.
Force est de constater que tous les points positifs relèvent uniquement de l’individuel et du collectif et ne tiennent donc que grâce aux agents eux-mêmes.
D’ailleurs, parler de cohésion d’équipe (qui est un des rares points positifs mis en avant par les répondants de l’enquête) et avancer ensuite que des augmentations de rémunérations individuelles seront prises en compte nous semble absolument contre-productif et contradictoire.
Augmenter les Complément De Rémunération (CDR) n’est pas la solution au mal-être général !
Quand bien même le gouverneur s’engage à ce que l’augmentation des CDR et Part Variable de Rémunération (PVR) ne soit pas comptée dans la Rémunération Moyenne des Personnes en Place (RMPP) pour les prochaines Négociations annuelles obligatoires (NAO)
Notre syndicat s’oppose depuis toujours à l’individualisation des salaires qui manque totalement de transparence sur les critères d’attribution ; nous continuons à demander une hausse des rémunérations globales par une augmentation conséquente du point d’indice et, de facto, des pensions de retraite.
Le plan d’actions présenté par la Banque ne propose que des contreparties à des situations déjà critiques :
- 450 recrutements pour 600 départs,
- 50€ par agent et par an pour des moments de convivialité alors qu’un budget par service existe déjà pour cela,
- la création d’un groupe « bien-être au travail » présidé par le sous-gouverneur Beau en prenant soin d’exclure les organisations syndicales...
Le problème est à nouveau complètement pris à l’envers.
Toutes les mesures présentées ne sont que des pansements sur une jambe de bois et mettent une fois de plus à mal le dialogue social.
Il y a fort à parier que l’expertise Technologia (demandée par les élus) aura des résultats plus complets et concrets.
Mais la Banque est-elle prête à entendre la vérité sur ses dysfonctionnements ?
Décidément, le gouvernement de la Banque de France ne comprend rien au malaise qui ronge son personnel !
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Plusieurs facteurs préoccupants
Dégradation des conditions de travail : les causes sont connues.
La dégradation des conditions de travail et de santé des salariés face aux
nouvelles formes d’organisation du travail résulte de plusieurs facteurs
préoccupants :
•Intensification du travail : cela se traduit depuis les années 1990, par
des journées plus longues, des délais plus serrés et une pression toujours
pour forte pour atteindre des objectifs, pression accrue par une hyper
connexion
•Contraintes physiques et psychologiques : les travailleurs font face à
des contraintes multiples telles que le stress, la pression pour atteindre
ces objectifs, l’isolement social et l’allongement des temps de trajet dans
des conditions parfois dégradées
•Manque d’autonomie et de reconnaissance: le défaut d’autonomie et
de contrôle sur le travail génère insatisfaction et stress.
•Conditions matérielles : les aspects matériels de l’emploi, incluant les
contraintes physiques, les moyens de travail, les conditions sanitaires et
l’exposition à des substances dangereuses, les difficultés à se loger ont
un impact direct.
•Facteurs organisationnels : l’organisation du temps de travail, le flex
office, le rythme, l’autonomie et la marge de manœuvre sont des
facteurs influant sur la santé de même que les sous effectifs chroniques
•Facteurs psychosociaux : les relations avec les clients, la hiérarchie, les
collègues, les conflits de valeurs, la satisfaction au travail et les difficultés
peuvent également influencer la santé des travailleurs
Ces divers facteurs entraînent des conséquences significatives sur les
risques d’accident et le développement de maladies professionnelles,
il faut mieux les identifier (DUERP) pour mieux les prévenir.