Ambulanciers : Les travaux sur la VAE confirment sans conteste la légitimité de leurs revendications
Ambulanciers : Les travaux sur la VAE confirment sans conteste la légitimité de leur passage en catégorie B revendiqué par notre organisation syndicale lors du Ségur de la Santé !
Le groupe de travail ministériel consacré à la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) pour les ambulanciers, réuni vendredi 7 novembre, a une nouvelle fois mis en évidence le haut niveau de compétences exigé pour accéder au Diplôme d’État d’Ambulancier et qui, sans conteste, relève de la catégorie B de la fonction publique. Ce niveau de formation, équivalent au baccalauréat, n’est toujours pas reconnu à son juste niveau.
Lors de ce Groupe de Travail, les propositions du ministère ont été sans ambiguïté :
- Seuls les professionnels de santé titulaires d’un diplôme de niveau licence (infirmiers, kinésithérapeutes, etc …) pourraient prétendre à une validation complète de certains blocs de compétence du Diplôme d’État d’Ambulancier (DEA) ;
- À contrario, les étudiants en santé ayant validé leur première année, ou les titulaires de nouveaux baccalauréats professionnels du secteur sanitaire et social, pourraient, quant à eux, valider partiellement certains blocs.
Autrement dit, le ministère reconnaît lui-même que le métier d’ambulancier relève d’un niveau de qualification équivalent au baccalauréat (niveau 4) tout en maintenant les agents en catégorie C dans la fonction publique hospitalière.
Les ambulanciers assurent pourtant des missions de soins à part entière : prise en charge clinique du patient, participation à la chaîne des urgences pré-hospitalières, maîtrise des gestes d’urgence, application des protocoles d’hygiène et de sécurité, travail en équipe pluridisciplinaire. Ils exercent des missions de santé publique essentielles, reconnues par le Code de la santé, mais demeurent cantonnés aux grilles les plus basses de la fonction publique.
De plus, alors que notre système de santé a pris un virage ambulatoire conséquent, les transports sanitaires, toujours plus nombreux, exigent de plus en plus de compétences pour la prise en charge de patients dont l’état de santé est manifestement moins stabilisé qu’il y a encore vingt ans !
La contradiction est flagrante et notre fédération dénonce à nouveau le non-respect des engagements gouvernementaux.
La réingénierie du Diplôme d’État d’Ambulancier, à notre demande dans les accords du Ségur de la santé, devait être une avancée. Cinq ans plus tard, malgré les engagements pris, aucune reconnaissance de niveau bac ni reclassement en catégorie B n’a vu le jour.
Nous avons tenu à rappeler lors de ce groupe de travail que la technicité exigée, la responsabilité professionnelle et la complexité des missions exercées par les ambulanciers ne sont plus compatibles avec un statut de catégorie C.
Le 7 novembre, nous avons dénoncé avec force le fait que le ministère ne pouvait plus continuer, d’un côté, à admettre que leurs compétences équivalent à un niveau bac, et de l’autre, refuser d’en tirer les conséquences statutaires et salariales.
Il est plus que temps que la DGOS accède à la revendication du passage en catégorie B de rémunération.
Des missions toujours plus techniques, une spécialisation toujours ignorée
Sur le terrain, les ambulanciers, et notamment ceux du SMUR, cumulent les responsabilités et les formations. Ils interviennent dans les situations d’urgence vitale, participent à la médecine de catastrophe, sont formés aux risques NRBC (les risques nucléaires et radiologiques, biologiques et chimiques.) , attentats, etc … et intègrent les équipes paramédicales mobiles hospitalières.
La position notre fédération est claire et constante
Elle revendique :
- La reconnaissance officielle du Diplôme d’État d’Ambulancier au niveau IV (baccalauréat) dans le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) ;
- L’intégration pleine et entière des ambulanciers de la fonction publique hospitalière en catégorie B, assortie d’une revalorisation indiciaire et indemnitaire ;
- L’ouverture immédiate de négociations ;
- La prise en compte des spécificités des ambulanciers SMUR, dont la technicité et la formation continue justifient une reconnaissance renforcée.
Les revendications restent intactes
Ce groupe de travail sur la VAE démontre au contraire l’ampleur du décalage entre les exigences imposées aux ambulanciers et leur absence de reconnaissance réelle. Tant que le Diplôme d’État restera au niveau 3 et que les ambulanciers demeureront en catégorie C, la crise d’attractivité du métier perdurera.
Notre fédération réaffirme sa détermination à obtenir la reconnaissance du niveau bac et l’intégration des ambulanciers en catégorie B et s’adressera en ce sens très prochainement à la ministre de la Santé.
Elle défend le service public hospitalier et porte sans relâche les revendications de celles et ceux qui, chaque jour, en assurent la continuité, souvent dans l’urgence et toujours dans l’ombre.