80 % des patients de l'hôpital public en ambulatoire : utopique et dangereux
Lors d'une conférence de presse à Paris il y a quelques semaines, quand notre fédération a annoncé la fermeture de 1 800 lits entre le 1er janvier 2020 et le 31 mars 2021, certains ont remis nos chiffres en question : ils avaient raison ! Même si nous avions, à l’époque, précisé que notre estimation n’était pas exhaustive, nous étions loin des chiffres aujourd’hui annoncés par les services de la DRESS, à savoir 5 700 suppressions de lits pour 2020.
Sans polémiquer sur les raisons ou sur la pertinence de ces fermetures, force est de constater, qu’avant même la pandémie, le déficit de lits dans notre système de soins était déjà largement dénoncé par notre organisation syndicale. L’orientation d’une prise en charge à 80 % des patients en ambulatoire est utopique et dangereuse pour les patients.
La crise du covid-19 et l'éphémère prise de conscience du Président de la République lors de son allocution à Mulhouse ne se sont pas traduits par une révision du paradigme de « ma santé 2022 » mais bel et bien par une accélération du processus visant à fermer des lits. La DRESS objective aujourd’hui clairement la situation et donne raison à l’analyse de notre fédération.
Aussi nous exigeons du gouvernement qu’un bilan précis soit fait de sa gestion de la pandémie. Celui-ci doit rapidement nous permettre de donner de nouvelles perspectives sur la nécessaire révision de notre système de soins et de nous préparer aux prochaines crises sanitaires, que les experts prévoient plus fréquentes.
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