Première grande enquête du tout nouvel Observatoire de la Modernisation de l'État (structure publique) menée récemment par l'IFOP et reprise par la revue Acteurs Publics.

L'un des résultats semble sans appel, même s'il appartiendra aux lecteurs de mesurer avec exactitude une enquête favorisant la cause de la réforme : 65 % des fonctionnaires cadres A approuveraient la réforme des services déconcentrés (seuls 26 % d'opposants).

Mais sur l'efficacité attendue au niveau local, les personnes interrogées ne sont plus que 52 % à y croire...

Et si les directions régionales semblent bien recevoir le soutien des cadres pour les secteurs finances publiques, agences régionales de santé et affaires culturelles, une appréciation négative apparaît nettement pour les restructurations envisagées sur deux domaines : entreprises et concurrence et jeunesse-sports.

Un clivage générationnel apparaît, les jeunes étant plus enclins à croire en la réforme (66 % des moins de 35 ans contre 49 % des plus de 50 ans).

L'enquête semble toutefois finir sur une note discordante et négative : plus d'un fonctionnaire sur deux (53 %) considère que la réforme de l’État local (préfectures et services déconcentrés des ministères) constitue un désengagement de l’État et des services publics sur le territoire.

Au final, il s'agit d'un soutien quelque peu contradictoire pour une réforme reconnue comme constitutive d'un désengagement de l'Etat. Une vérité bien crue en quelque sorte...