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05 / 12 / 2012 | 6 vues
Social Nec Mergitur / Membre
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La Mairie de Paris envisage de mettre de nombreux agents en « retraite d’office »

Le télescopage n’était probablement pas prévu mais l’ironie de la situation ne devrait échapper à personne.

Le 21 novembre dernier, se tenait à Paris un forum sur l’emploi des seniors, pudiquement baptisé « Paris de l’expérience » (co-organisé par la Mairie de Paris et Pôle Emploi). Dans l’après-midi, la CGT  annonçait qu’elle allait porter plainte au tribunal administratif contre la Ville de Paris, au sujet « de centaines d’agents mis à la retraite d’office ».

Malgré ses déclarations, la municipalité dirigée par Bertrand Delanoë, se retrouve accusée de ne pas tout faire pour le « maintien de ses propres seniors dans l’emploi ». Pas très fluctuat, tout ça.

« Il s’agit de personnes qui ont été mises à la retraite alors qu’elles avaient demandé une prolongation de quelques mois ou années encore, pour atteindre la retraite à taux plein et toucher une pension complète, elles ont été déclarées inaptes à cette prolongation par la médecine du travail », a déclaré Alain Derrien, responsable juridique CGT des cadres et techniciens des services publics parisiens au Journal du Dimanche. « Pour nous, il s’agit d’un véritable plan social ! »

Pour le syndicat, la Mairie de Paris (qui a une obligation sincère de reclassement) n’a pas fait « l’effort de trouver un poste adapté pour ces agents âgés ». Côté mairie, l’on précise au JDD que c’est la médecine du travail qui a déclaré aptes, ou dans les cas contestés, inaptes. Explications guère convaincantes car dans les deux cas, c’est l’administration parisienne (et notamment la DRH) qui reprend normalement la main.

Explications d’autant plus difficiles à comprendre que la Mairie de Paris négocie avec les partenaires sociaux en ce moment même un « accord cadre âge et génération ». Il serait étonnant que les syndicats approuvent cet accord si l’administration parisienne maintient sa politique de mise à la retraite d’office d’agents ayant atteint l’âge fatidique de 65 ans.

« Une décision qui touche de plein fouet les femmes qui, souvent, s’arrêtent plusieurs années ou travaillent à temps non complet pour élever leurs enfants », souligne la CGT, précisant « que certains ne percevront que 600 à 800 euros mensuels ».

« Expérience rime avec compétence », rappelait pourtant au Parisien Véronique Raguênes, porte-parole d’un forum qui proposait 1 200 emplois à pourvoir pour les seniors. Il semble désormais peu probable que l’on puisse les retrouver à la Ville de Paris.

Des conflits au travail qui se retrouvent tranchés par la justice, ce n’est pas une première à la Mairie de Paris. Cette année, la CGT a plaidé devant le tribunal administratif onze dossiers de salariés employés « abusivement » en contrats aidés. La Ville de Paris a été condamnée à onze reprises, se retrouvant dans une position des plus mergitur.

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