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19 / 12 / 2014 | 1 vue
Social Nec Mergitur / Membre
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La Mairie de Paris annonce une hausse de ses effectifs

« La ville de Paris va créer plus de 800 emplois nets en 2015 », a claironné l'adjoint en charge du personnel, Emmanuel Grégoire (PS) face aux conseillers de Paris, à l’occasion du débat sur le budget 2015 de la collectivité parisienne. Une décision qui a rendu furieuse l’opposition UMP, menée par Nathalie Kosciusko-Morizet qui dénonce « une hausse continuelle des effectifs depuis 2001 » (soit depuis l’arrivée de Delanoë) sauf que…

Sauf que Nathalie Kosciusko-Morizet est peut être tombée dans le panneau de la communication municipale parisienne car selon les termes même de l’adjoint en charge des ressources humaines, près de mille emplois ne sont pas réellement des embauches mais simplement des régularisations. « Ces emplois correspondent au « retour dans le droit commun » de la ville pour le taux d’encadrement des activités périscolaires qu’elle propose, dans le cadre d’un accord avec la CAF, qui lui apporte en contrepartie son soutien financier », a ainsi déclaré Emmanuel Grégoire à l’AFP.

C’est donc juste un simple accord avec l’État pour assurer la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, qui en plus paye en partie les salaires de ces nouveaux membres du personnel. Ce qui permet donc de gonfler le nombre d’ agents municipaux parisiens. La mairie a, en la matière, souvent plus d’un tour dans son sac.

Car malgré la création de nouveaux équipements, qui devrait effectivement se traduire par une hausse des effectifs, la Ville de Paris mélange les choux et les carottes et s’appuie habilement sur un jeu d’écriture (comptable) pour finalement les amener à la baisse.

Une observation qui est aussi celle des syndicats. À l’occasion de la présentation du budget prévisionnel et du bilan social, les partenaires sociaux avaient pointé une baisse des effectifs  « 347 postes sont créés grâce à la suppression de 347 postes dans d’autres services et le solde reste négatif de 138 postes. Cela veut dire que près de 500 postes sont supprimés dans les directions de la Ville de Paris », ont-ils unanimement constaté.

Pas d’embauche massive donc dans la capitale. Ce serait même plutôt le contraire si l’on en croit l’élu parisien qui confirme les calculs des syndicats. « Dans le même temps, 490 emplois feront l’objet d’un redéploiement. Il s’agit de départs non remplacés (départs en retraite, à hauteur des deux tiers, mobilité externe) », a ainsi précisé, candide, Emmanuel Grégoire toujours à l’AFP. Chapeau l’artiste qui a donc réussi  son tour jusqu’à bluffer les rangs de l’UMP et faire en sorte que sa chef de file, Nathalie Kosciusko-Morizet, soit victime d’une illusion.

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