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L'apprentissage collaboratif : une solution inspirée des start-ups pour doper la réussite scolaire
Alors que l’Éducation nationale met en œuvre la réforme du collège, la jeune start-up française Alveus apporte avec succès une réponse au manque de motivation des collégiens et lycéens. Le pari : miser sur l’apprentissage collaboratif pour favoriser la réussite scolaire des élèves.
Les fondateurs d’Alveus s’inspirent de ce qui fonctionne en entreprise mais aussi dans un nombre croissant d’écoles outre-Atlantique. Afin de stimuler les échanges et la créativité, il est essentiel d’aménager un espace de travail confortable. A l’instar de Google [4] créant pour ses salariés « les bureaux les plus heureux et les plus productifs du monde », les Ruches offrent aux jeunes un espace de travail calme, moderne, lumineux et, par là, un environnement propice au travail collaboratif.
Alveus reprend en effet à son compte le succès du « collaborative learning » pour stimuler la motivation des collégiens et lycéens et favoriser leur apprentissage.
Un exemple marquant d’apprentissage collaboratif concerne le College Preparatory School, basé à Oakland en Californie et classé en 2010 par le magazine Forbes parmi les 20 meilleures écoles préparatoires du pays. Leur secret ? Favoriser la coopération entre élèves. Une pratique consiste notamment à regrouper les élèves par groupe de 4 pour réaliser les devoirs surveillés de mathématiques. Chaque élève a un problème différent et pour être noté, c’est l'une des 4 copies du groupe qui est choisie au hasard. La coopération implique l’élève dans son travail et renforce sa compréhension et son apprentissage [5].
Dans les Ruches d’Alveus, les élèves sont accompagnés au minimum 2 heures par semaine par de jeunes tuteurs étudiant dans de grandes écoles parisiennes (Mines ParisTech, AgroParisTech, Science Po Paris etc.) et formés à la pédagogie Alveus. Répartis par groupe de 4, les élèves sont encouragés à devenir plus autonomes dans leur travail et à s’entraider lorsque c’est nécessaire. L’objectif est de leur transmettre des méthodes et des outils afin qu’ils trouvent par eux-mêmes des solutions aux problèmes qui leur sont posés. Les tuteurs dispensent leurs conseils et leur posture se veut plus proche de celle du « grand-frère » que de celle du professeur.
Les activités de la Ruche ne s’arrêtent pas là. Tout au long de l’année sont proposés aux élèves des rencontres avec de jeunes professionnels, des témoignages sur les métiers de demain, des ateliers de méthodologie…
Cet engouement incite les fondateurs à lancer de nouvelles Ruches : dès septembre prochain, ils ouvriront encore deux nouvelles Ruches à Paris et espèrent en compter 25 d’ici 5 ans dans la France entière.
[1] Rapport l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche, publié en 2010.
[2] Enquête de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV), réalisée en 2010.
[3] 11, rue Augereau, 75007 Paris et 25, rue Bréa, 75006 Paris.
[4] Article du New-York Times du 15 mars 2013, « Looking for a lesson in Google’s Perks ».
[5] Article du 1er septembre 2015 d’Edutopia : « Research Supports Collaborative Learning ».
Un constat de départ partagé par tous : la réussite scolaire des Français est loin d’être satisfaisante
Parmi les pays développés, la France est « celui dont les élèves en difficulté sont les plus nombreux [1] ». Le système scolaire français compterait ainsi « 20 à 30 % d’élèves dont les résultats sont insuffisants et 15 à 20 % en grande difficulté scolaire ». L’édition 2012 de l’étude internationale PISA confirme ces mauvais résultats en mettant l'accent sur le niveau des élèves de 15 ans en mathématiques : les statisticiens de l'OCDE situent la France à la 25ème place sur 65 participants (à la 18ème sur les 34 pays membres de l'OCDE). Le manque de motivation et l'ennui : de véritables freins à l'apprentissage. Comment expliquer ces résultats ? En ligne de mire : l’ennui, imputable aux méthodes d’apprentissage traditionnelles. Ainsi, 71 % des élèves s’ennuieraient au collège et la moitié d’entre eux se bornerait à la prise des notes dictées par leurs enseignants [2]. Un constat partagé par l’Éducation nationale dont la ministre, Najat Vallaud-Belkacem, estime que « le collège aggrave la difficulté scolaire […] est souvent peu motivant pour les élèves et anxiogène pour les parents ».Les Ruches : travail collaboratif et tutorat
En cette rentrée marquée par la réforme du collège, destinée notamment à intégrer davantage d’interactivité dans le secondaire, Alveus ouvre sa deuxième Ruche [3] et accueillera cette année 140 jeunes âgés de 12 à 18 ans, le soir et le week-end.Les fondateurs d’Alveus s’inspirent de ce qui fonctionne en entreprise mais aussi dans un nombre croissant d’écoles outre-Atlantique. Afin de stimuler les échanges et la créativité, il est essentiel d’aménager un espace de travail confortable. A l’instar de Google [4] créant pour ses salariés « les bureaux les plus heureux et les plus productifs du monde », les Ruches offrent aux jeunes un espace de travail calme, moderne, lumineux et, par là, un environnement propice au travail collaboratif.
Alveus reprend en effet à son compte le succès du « collaborative learning » pour stimuler la motivation des collégiens et lycéens et favoriser leur apprentissage.
Un exemple marquant d’apprentissage collaboratif concerne le College Preparatory School, basé à Oakland en Californie et classé en 2010 par le magazine Forbes parmi les 20 meilleures écoles préparatoires du pays. Leur secret ? Favoriser la coopération entre élèves. Une pratique consiste notamment à regrouper les élèves par groupe de 4 pour réaliser les devoirs surveillés de mathématiques. Chaque élève a un problème différent et pour être noté, c’est l'une des 4 copies du groupe qui est choisie au hasard. La coopération implique l’élève dans son travail et renforce sa compréhension et son apprentissage [5].
Dans les Ruches d’Alveus, les élèves sont accompagnés au minimum 2 heures par semaine par de jeunes tuteurs étudiant dans de grandes écoles parisiennes (Mines ParisTech, AgroParisTech, Science Po Paris etc.) et formés à la pédagogie Alveus. Répartis par groupe de 4, les élèves sont encouragés à devenir plus autonomes dans leur travail et à s’entraider lorsque c’est nécessaire. L’objectif est de leur transmettre des méthodes et des outils afin qu’ils trouvent par eux-mêmes des solutions aux problèmes qui leur sont posés. Les tuteurs dispensent leurs conseils et leur posture se veut plus proche de celle du « grand-frère » que de celle du professeur.
Les activités de la Ruche ne s’arrêtent pas là. Tout au long de l’année sont proposés aux élèves des rencontres avec de jeunes professionnels, des témoignages sur les métiers de demain, des ateliers de méthodologie…
Les Ruches suscitent l’engouement à la fois des élèves et des parents.
Le bilan de l’année 2014-2015 a été très positif, avec 100 % de satisfaction de la part des élèves membres des Ruches et de leurs parents et surtout 85 % de mention au bac !Cet engouement incite les fondateurs à lancer de nouvelles Ruches : dès septembre prochain, ils ouvriront encore deux nouvelles Ruches à Paris et espèrent en compter 25 d’ici 5 ans dans la France entière.
[1] Rapport l’Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche, publié en 2010.
[2] Enquête de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV), réalisée en 2010.
[3] 11, rue Augereau, 75007 Paris et 25, rue Bréa, 75006 Paris.
[4] Article du New-York Times du 15 mars 2013, « Looking for a lesson in Google’s Perks ».
[5] Article du 1er septembre 2015 d’Edutopia : « Research Supports Collaborative Learning ».
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