Est-ce le dernier Accord d’Intéressement signé à Snecma ?
Lundi 29 juin 2009, au siège Snecma Courcouronnes, a été signé l’accord d’intéressement 2009-2011 par la CFTC, la CFE-CGC, FO et la CFDT.
Cet accord n’est-il pas le dernier accord d’Intéressement signé à Snecma ? En effet, pour cet accord, il n’y avait pas trop de suspens pour sa signature par des syndicats représentant au moins 30 % des voix obtenues lors des dernières élections professionnelles de janvier 2007. Ceci conformément aux nouvelles règles de représentativité de juillet 2008.
- La vraie question que l’on doit se poser dès à présent, n’est-elle pas celle-ci : « Qu’en sera-t-il du prochain accord d’intéressement qui sera négocié et mis en signature, fin juin 2011 » ?
De 1983 à 2005, les accords contractuels sur les salaires, l’intéressement et la participation étaient toujours signés par la CFTC, la CFE-CGC et FO. CGT et CFDT y étaient toujours contre.
En 2005, la CFDT et la CGT avaient signé pour la première fois depuis 1983 l’accord de Participation au niveau du nouveau Groupe Safran pour 55.000 salariés, 30 sociétés différentes. Cette même année 2005, la CFDT signa l’Accord NAO à Snecma pour la première fois depuis 1983. En 2006, la CFDT signa encore l’accord d’intéressement 2006-2008, pour la première fois encore depuis 1983.
Depuis juillet 2008, de nouvelles règles de représentativité syndicale sont entrées en vigueur et les élections DP/CE de janvier 2011 seront déterminantes pour la survie des trois Syndicats : CFTC, CFE-CGC et FO. Seul un vote massif pour les listes CFTC et leurs ententes lors des prochaines élections DP/CE de janvier 2011, dans un sursaut de survie, peut garantir aux salariés Snecma la continuité du progrès social dont les trois syndicats CFTC, CFE-CGC et FO ont été les bâtisseurs des années durant. Ils le sont encore aujourd’hui.
Car, si demain l’on ne devait retrouver en face de la Direction Générale de Snecma et de ses Directions Locales d’Etablissement (11) que la CGT avec plus de 50 %, la CFDT à 23 % et la CFE-CGC peut-être à 17 %, alors, ce serait l’arrêt certain du dialogue social à Snecma et l’arrêt du progrès social dans l’entreprise, avec son corollaire, de grèves, de recours systématiques aux Tribunaux, de délocalisations accélérées, de fermetures de sites et à terme de véritables problèmes d’emplois à Snecma.