Pour la 19ème fois, les agents de Bercy ont participé en mars 2010 à une enquête d’opinion interne. Exactement 3 317 agents ont répondu aux questions relatives aux axes de modernisation des ministères, au climat social, aux conditions de travail…

Pour les trois quart des agents, la modernisation engagée n'est pas indispensable

Sans surprise, les personnes interrogées confirment largement les constats et analyses portés par FO-Finances auprès des responsables administratifs ou politiques. Voici les principaux résultats :

• 62% des agents considèrent que le rythme de changement est trop rapide, dont 75 % à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), 71 % aux Douanes et 64 % à la Direction générale des finaces publiques (DGFIP) ;
• seulement un agent sur quatre juge la démarche de modernisation indispensable. Pis, plus de 50 % de ceux travaillant à la DGCCRF la jugent inutile ;
• la moitié des agents considère que les changements récents intervenus au sein de leur direction ont un effet défavorable, dont 85 % à la DGCCRF, 68 % à la Douane, 53 % à l’INSEE et 49 % à la DGFIP.

Les conditions de travail se détériorent pour plus de deux tiers des personnels de Bercy

Effets de ce fossé qui grandit entre le ministère et ses agents : un climat social et un engagement au travail en chute libre :

• 60 % des agents estiment que le climat social n’est pas bon et ce taux monte même à 75 % à la DGCCRF ;
• 60 % encore des agents se déclarent pessimistes quant à l’évolution de leur propre situation ;
• 40 % des agents déclarent que leur motivation diminue.
• pour 70 % des agents les conditions de travail se détériorent, pour 56 % l’organisation et les méthodes de travail se dégradent également ;
• 50 % des agents considèrent qu’ils ne sont pas écoutés et 40 % que la gestion des carrières se dégrade également.

40% des agents prêts à se mobiliser

Une seule lueur d'espoir : 80 % des agents se déclarent satisfaits de travailler dans les ministères de Bercy, faisant référence notamment aux horaires de travail, à l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle, le contenu du travail, les possibilités de formation et les conditions matérielles de travail. Mais cette éclaircie ne suffit pas à calmer les esprits : ainsi, près de 40 % des agents se déclarent prêts à des actions revendicatives. Ce qui corrobore largement le niveau des mobilisations du 23 mars dernier à Bercy (50 % à la Douane, 40 % à la DGCCRF, 37 % à la DGFIP, 29 % à l’INSEE, 26 % à la Centrale).