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Élections professionnelles : à la Ville de Paris, la CGT perd six points mais reste en tête
Les 62 185 électeurs inscrits à la mairie de Paris (ce qui inclut les agents titulaires et vacataires mais aussi le personnel du département) étaient appelés aux urnes jeudi pour renouveler leurs délégués du personnel. Pour l’élection du comité technique central, malgré la présence de huit syndicats (CGT,UNSA, CFDT, FO, UCP, Supap-FSU, CFTC et Sud), la participation s'est révélée très faible puisque seulement 38,63 % des électeurs ont voté malgré la généralisation du vote par correspondance.
Le mode de scrutin était inédit (tant pour l’administration que pour les partenaires sociaux) car au lieu de voter pour la seule commission paritaire (CAP) de son corps ou de son grade, chaque agent de la ville pouvait désormais voter pour le comité technique central mais aussi pour leur comité technique de direction (propreté, petite enfance, équipements sportifs, culture…).
Alors nouveau mode de scrutin, nouvelles représentativités syndicales (sachant que les « plaques tectoniques » dans le domaine syndical ne bougent que très lentement) ?
Oui et non, pour ce qui concerne la CGT. Si le syndicat reste la première force syndicale dans la collectivité parisienne : avec 30,49 % des voix, elle subit une baisse vertigineuse de 6 points par rapport au dernier scrutin de 2008 (36,49 %). Les affaires qui ont touché Thierry Lepaon et la direction nationale ont probablement joué un rôle non négligeable sur ce résultat qui traduit tout de même un recul conséquent.
Il semble que le transfert des voix soit allé vers Sud. Le syndicat qui se présentait pour la première fois récolte en effet 4 % voix. Insuffisant toutefois pour décrocher un siège. Cette organisation ne sera donc pas encore représentative à Paris.
Derrière, c’est la stabilité. L’UNSA confirme sa deuxième place décrochée aux précédentes élections avec 21,30 % (21,86 % en 2008). Troisième, la CFDT qui, avec 12,46 %, gagne 2 points. Un rééquilibrage après les pertes subies depuis dix ans à une époque où elle tutoyait les 20 %. Suivent Force Ouvrière avec 9,81 %, le syndicat des cadres UCP avec 7,81 % et le Supap-FSU (7,28 %). La CFTC pousse, elle, un ouf de soulagement en préservant son siège avec ses 6,86 %.