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DSK : et si l'on pensait à la présumée victime ?
Choc ce matin en me réveillant : l'actualité porte en continu sur l'arrestation de DSK, mais parler des conditions de travail de ce que Louis Le Guillant nommait en 1950 les « bonnes à tout faire » ne serait-il pas plus juste ?
Je ne déroge pas au principe fondamental de la présomption d'innocence mais je conseille la relecture de ce texte fondateur de la psychopathologie du travail.
Nous sommes en 2011, soit 61 ans après. Est-ce que la condition de ce que l'on nomme maintenant les techniciennes de sol, les agents de service etc a-t-elle fondamentalement changé ?
Changer de prénom car le vrai fait « tâche », n'avoir aucune reconnaissance du travail, faire vite et bien, comme par exemple dans nos stations de ski les bus surchargés de femmes qui montent le samedi faire le ménage des studios chrono en main pour une poignée d'euros.
Je propose que ce dimanche et les jours suivants, nous nous penchions sur ces femmes exploitées, déconsidérées, parfois sans papiers, parfois harcelées sexuellement mais... Silence. Peur de perdre son emploi, honte, peur. Moi, auourd'hui, je ne pense pas à DSK et au devenir politique, mais je pense à toutes ces femmes et jeunes filles qui vivent des choses intolérables.
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