Participatif
ACCÈS PUBLIC
21 / 07 / 2010
Jeanne Delarocque / Membre
Articles : 7
Inscrit(e) le 07 / 02 / 2010

Centres d'appels : les salariés de l’ombre s’adressent au Secrétaire d’État à l’Emploi.

Depuis plus d'un an, les salariés de Pantin se battent contre le plan de licenciement et de délocalisation de Teleperformance, leader mondial des centres d'appels, dirigé en France par Jean-Hervé Jenn (ancien responsable de Goldman Sachs), qui poursuit son action d'envergure visant à délocaliser en jouant la concurrence en offshore au détriment des salariés en France.

Exemple de l'attractivité du Maroc, où 28 000 personnes travaillent dans ce secteur pour un salaire moyen de 450 €. Contre un minimum brut de 1 320 € en France. Quelles sont les mesures prises à ce jour, contre les licenciements massifs et les délocalisations ?

Lors du premier plan social, il y a déjà eu une suppression de 600 emplois. Quelques semaines plus tard, en plein été, la direction envisage déjà 837 nouveaux licenciements à travers la France, pour ensuite donner lieu à d'autres licenciements. 

Teleperformance veut passer de 8 200 emplois à 3 000 emplois… D’ores et déjà, nous ne serions plus que 7 100 salariés à l’échelle locale française, alors que pour la même période, cette même entreprise (Teleperformance France) se vante d’avoir créé des emplois !

  • « Laurent Wauquiez, le Secrétaire d’État à l’Emploi, va prochainement lancer la bataille contre les délocalisations de plus en plus massives des centres d’appels.   Donneurs d’ordre comme sous-traitants sont dans le collimateur… Plusieurs mesures sont à l’étude », Source > Le Parisien du 9 juillet 2010.


Pour les salariés, il sera, certainement, trop tard ! Pourquoi serions-nous victimes de licenciements au profit de nouvelles embauches délocalisées ?

Laurent Wauquiez, a dénoncé la délocalisation des centres d'appels en Tunisie ou au Maroc. Annonçant dans la foulée « la tenue d'assises des centres d'appels ».

Les salariés souhaitent donc un gel des licenciements et des délocalisations jusqu’à la tenue de ces « assises des centres d'appels » et demandent, légitimement, à y participer.


Une délégation, soutenue pas ses collègues, se rendra jeudi 22 Juillet à 10h30 au cabinet du Secrétaire d’Etat à l’Emploi, rue de Bercy, afin d’exposer les difficultés.

Pas encore de commentaires