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27 / 09 / 2016 | 813 vues
Vincent Hernandez / Membre
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CCAS : non à l'externalisation des 1 000 salariés de la restauration collective de la branche des énergies électriques et gazières

Près d’un millier de salariés de la restauration collective de la CCAS sont aujourd’hui dans l’incertitude la plus totale quant à leur avenir.
 
Pour mémoire, la situation résulte du passage d’EPIC à S.A d'EDF, soit une profonde modification du contexte institutionnel générant une dégradation du mode de financement de nos activités sociales.
 
La modification de la structure des entreprises historiques (rappelez-vous, EDF-GDF), la filialisation des activités de transport, de distribution, la fin des monopoles publics de distribution et de commercialisation de l’électricité et du gaz, de production d’électricité…
 
Notre fédération a toujours alerté les agents des dangers générés par ces modifications : elles sont devenues réalité.
 
Ces éléments ne peuvent occulter des choix de gestion de la CCAS fort discutables. Mais l’avenir de nos activités sociales et celui de nos collègues de la CCAS, entre autres de la restauration méridienne, mérite que nous nous attachions à réfléchir de manière constructive.
 

Propositions innacceptables

 

Quand bien même la situation financière est extrêmement préoccupante, les pistes présentées aux organisations syndicales, dans le cadre de la négociation ouverte au niveau de la branche, soulèvent des questions essentielles.
  • Comment pourrions-nous cautionner que près d’un millier de nos collègues soit livrés en pâture à un prestataire « repreneur » de l’activité, perdant au passage leurs acquis ?
  • Que penser du fait que l’on ose inviter les organisations syndicales à rencontrer l’un des « candidats » à cette « reprise » ?
  • Quelle est l’ambition inavouée des employeurs en faisant de la CCAS et des CMCAS des employeurs de plein exercice, de droits et de faits ?
  • En matière de financement, un périmètre limité aux entreprises actuelles de la branche de l’énergie ne peut être une donnée viable dans le temps.
Tout scénario présenté ainsi comporterait donc une inconnue dans cette équation : qui financera et pérennisera à plus ou moins court terme ? 
 
Nos revendications sont claires :
  • des modalités de financement des activités sociales viables, gravées dans le marbre du statut national des IEG, dont la défense est plus que jamais indispensable ;
  • non au transfert des salariés de la restauration méridienne ;
  • mise au statut des salariés conventionnés et respect des droits acquis ;
  • renégociation de la convention de 1988, qui aurait dû permettre d’ouvrir l’accès des restaurants méridiens à un plus grand nombre d’extérieurs, contribuant ainsi à pérenniser l’activité de restauration ;
  • instauration d’un chèque-repas pour les 3 salariés sur 5 qui ne bénéficient pas d’un point de restauration sur leur lieu de travail ;
  • non au sacrifice de nos retraités et pensionnés, dont leurs anciens employeurs ne veulent plus entendre parler. Il faut prouver que l’intergénérationnel n’est pas qu’un mot à la mode.
N'oublions pas que le contexte dans lequel nous sommes et les menaces pesant sur nos collègues de la CCAS sont aussi le fruit de ce qui a été présenté en introduction
de ce communiqué.
 
Une fois de plus, lorsque des milliards glissent vers les actionnaires, les seules victimes sont les agents, leur statut et nos activités sociales.

Cette équation est inacceptable.
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