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11 / 09 / 2012
Jacky Lesueur / Abonné
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Carrefour : la direction confirme la suppression de 500 à 600 postes

Le syndicat FO avait donné l’alerte fin avril : il redoutait 3 000 suppressions de postes chez Carrefour, premier employeur privé de France avec 115 000 salariés. Aujourd’hui, ses craintes se confirment. La direction du n° 2 mondial de la grande distribution a annoncé, le 29 août, la suppression de 500 à 600 postes administratifs sur 7 000 en France, via un plan de départs volontaires. « À cela, il faut ajouter 400 postes supprimés cet été par le non-remplacement d’intérimaires et de CDD et on arrive dans l’immédiat à une réduction de 1 000 emplois », indique Dejan Terglav, secrétaire fédéral FO chargé de la grande distribution.

Si le 30 août, à l’occasion de la présentation des résultats semestriels du groupe, le PDG de Carrefour a assuré qu’il n’y aurait pas d’autres vagues de départs dans les prochains mois, les syndicats restent dubitatifs.

Inquiétude pour l'avenir des emplois

« Nos inquiétudes demeurent car les résultats de Carrefour ne sont pas bons, la crise étrangle le pouvoir d’achat et les secteurs non alimentaires des magasins sont concurrencés de manière très rude par l'e-commerce via internet », indique FO, première organisation dans le groupe, qui a d’ores et déjà fait des propositions pour maintenir les emplois :

  • agrandir les secteurs alimentaires dans les magasins,
  • maintenir une politique de prix bas,
  • redonner des pouvoirs de décision aux magasins en matière d’embauche et de distribution de produits locaux,
  • et, bien sûr, augmenter le pouvoir d’achat des salariés pour faire redémarrer la consommation.

La fédération FO a demandé au patronat de la grande distribution une réunion sur l’avenir des emplois dans la branche. Elle souhaite aussi être reçue par les ministres du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et du Travail, Michel Sapin. Afin de suivre au mieux le déroulement du plan de suppressions de postes administratifs annoncé par la direction, FO a créé une structure, un intercomité d’entreprise regroupant tous les sièges sociaux. « Nous exigeons en outre que la nouvelle organisation des sièges sociaux préserve les conditions de travail des salariés qui restent », indique Dejan Terglav.
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